- friand
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• friant XIIIe; p. prés. de frier, frire, au sens de « brûler d'envie », en a. fr.1 ♦ Vx ou région. Qui a le goût fin. ⇒ gourmet. « Excessivement friande, elle aimait à se faire de bons petits plats » (Balzac) .2 ♦ FRIAND DE : qui recherche, aime particulièrement (un aliment). Il est friand de gibier.♢ Fig. Qui aime, recherche (qqch.) avec empressement. ⇒ amateur, avide. Être friand de compliments. « jamais le public ne s'est montré plus avide ni plus friand de poésie » (A. Gide).3 ♦ Vx (Choses ) D'un goût exquis. « des préparations légères et friandes » (Brillat-Savarin).friand 2. friand [ frijɑ̃ ] n. m.• 1906; de 1. friand1 ♦ Petit pâté feuilleté garni d'un hachis de viande. Friand au jambon.2 ♦ Petit gâteau frais très sucré et fondant, généralement à la pâte d'amandes.Synonymes :- gourmandQui recherche particulièrement quelque chose, qui a du goÛt pour telle...Synonymes :- amateur- amoureux- avide- entiché- foufriand, andeadj. et n. m.d1./d adj. Friand de: qui a un goût particulier pour. Les enfants sont friands de sucreries.|| Fig. Il est friand de louanges.d2./d n. m. Petit pâté fait avec un hachis de viande.⇒FRIAND, ANDE, adj. et subst. masc.I.— AdjectifA.— [En parlant d'une pers. ou d'un animal]1. Vieilli, en emploi abs. Qui aime particulièrement et recherche les mets fins et délicats, en connaisseur. Synon. gourmet. Il n'est pas gourmand, mais il est friand (Ac. 1798-1932). Une assiette pleine de groseilles rouges, où elle picorait avec de jolies mines d'oiseau friand (THEURIET, Mariage Gérard, 1875, p. 36). Dans un cochon de lait, ce que les plus friands y trouvent de meilleur est la peau et les oreilles (FRANCE, Vie fleur, 1922, p. 488).— Emploi subst. Cette fausse aménité qui fait sur une âme délicate l'effet que du vinaigre et du lait mélangés produisent sur la langue d'un friand (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 41).— P. méton. Mine friande. L'air friand d'un gourmet qui a l'intention et veut faire l'essai de remplacer dans une sauce les clous de girofle par du poivre de Cayenne (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 521).2. Usuel. Friand de + subst. désignant un aliment. Qui aime beaucoup, apprécie. Friand de lait, de poisson, de sucreries. Synon. amateur de. Ces meringues à la fleur d'orange, dont tu es friand comme un chat (HERMANT, M. de Courpière, 1907, p. 5). Friandes de fromage, les femmes s'en privent, depuis que la terrible névrose de la maigreur les gouverne (COLETTE, Pays. et portr., 1954, p. 174) :• 1. Il filait comme un chien à la cuisine, friand des restes du garde-manger; déjeunait sur le pouce d'une carcasse, d'une tranche de confit froid, ou encore d'une grappe de raisin et d'une croûte frottée d'ail; son seul bon repas de la journée!MAURIAC, T. Desqueyroux, 1927, p. 215.— Au fig. Qui aime et recherche avidement. Friand de bons mots, de compliments, de nouveautés. Synon. avide de. Les narines, friandes de brises tièdes et de senteurs amoureuses (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 180). N'importe quel public populaire a toujours été friand d'expressions directes et d'images (ARTAUD, Théâtre et double, 1938, p. 149) :• 2. À cet âge, mes pieds nus étaient friands du contact de la terre mouillée, du clapot des flaques, de la fraîcheur ou de la tiédeur de la boue. Je sais pourquoi j'aimais tant l'eau et surtout les choses mouillées; c'est que l'eau plus que l'air nous donne la sensation immédiatement différente de ses températures variées.GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 210.♦ Expr., vx. Friand de la lame. Qui aime à se battre en duel. Tenez, je ne suis pas plus friand de la lame qu'un autre (VILLIERS DE L'I.-A., Contes, 1883, p. 275).B.— P. ext.1. Vx. [En parlant d'un mets] D'un goût fin et délicat. Morceau friand. Synon. appétissant, exquis. Il continuait (...) à manger de bon appétit (...) les petits plats friands que Louisa s'ingéniait à préparer pour lui (ROLLAND, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 353). Les gâteaux, le morceau d'alise [sic], le petit pâté de lapin en croûte, les restes friands, tout était sur la table (H. BAZIN, Huile sur feu, 1954, p. 75).2. Au fig., fam. [En parlant d'une pers., notamment d'une femme, ou d'un élément de sa pers.] Qui attire, appétissant. Minois friand. Jolis cheveux, oreille jolie et friande (MICHELET, Journal, 1858, p. 407). Écoutez bien cette histoire (...) et son jeu de physionomie friand fait ouvrir les yeux, les becs et les âmes (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 119).II.— Subst. masc.A.— Petit pâté feuilleté fourré de chair à saucisse. Petit friand. Les friands, s'ils sont petits, peuvent très bien accompagner l'apéritif. Si les friands sont plus gros, vous les servirez en entrée (La Cuisine de A à Z, n° 58, [7 nov. 1972], p. 1393).B.— Petit gâteau généralement fourré de pâte d'amandes. Friand aux amandes. (Ds ROB., Lar. Lang. fr.).REM. Friamment, adv. De façon friande, avec délice. Ces salaisons de vices qu'il savourait si friamment (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 161).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. Adj. 1. ca 1179 « avide, ardent de convoitise; ardent au plaisir, voluptueux » (Renart, Ib, 3126 ds T.-L.); 2. ca 1300 frilans « qui flatte le goût, appétissant » (MACÉ DE LA CHARITÉ, Bible, éd. J. R. Smeets, I, 1102); ca 1325 frïant (WATRIQUET DE COUVIN, 382, 34 ds T.-L.). II. Subst. 1906 art culin. (Pt Lar.). Part. prés. adj. de frire (proprement « qui grille, frétille d'impatience »). Fréq. abs. littér. :208. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 224, b) 396; XXe s. : a) 204, b) 357. Bbg. QUEM. DDL t. 13.
1. friand, ande [fʀijɑ̃, ɑ̃d] adj.ÉTYM. V. 1179, friant; friand, XVIe; anc. p. prés. de frire, au fig. « brûler d'envie », en anc. français.❖———I (Personnes).1 Vx ou régional. Qui recherche et apprécie la chère fine et délicate. || Il n'est pas gourmand, mais il est friand (Académie). ⇒ Gourmet, lécheur.1 Excessivement friande, elle aimait à se faire de bons petits plats (…)Balzac, la Rabouilleuse, Pl., t. III, p. 858.2 — Soit, dit le vieil Oiseau, je ne suis point friand;Et toute nourriture est bonne au mendiantQu'un dur jeûne depuis trois siècles ronge et brûle.Leconte de Lisle, Poèmes barbares, « Le corbeau ».♦ Mod. || Friand de…, qui recherche, aime particulièrement (un aliment). || Personne friande de pâtisserie, de sucreries. || L'écureuil est très friand de noisettes.3 Il filait comme un chien à la cuisine, friand des restes du garde-manger; déjeunait sur le pouce d'une carcasse, d'une tranche de confit froid (…)F. Mauriac, Thérèse Desqueyroux, VI.2 (V. 1265). || Friand de…, qui aime, recherche (qqch.) avec empressement, avec une sorte d'avidité sensuelle. ⇒ Amateur, amoureux, avide. || Être friand de compliments, de louanges. || Jeune personne friande d'intrigue (→ Coquette, cit. 4). || Loups friands de tuerie (→ Étrangler, cit. 5).4 (…) qui hait les présents ?Tous les humains en sont friands (…)La Fontaine, Contes, « Le petit chien qui secoue de l'argent… »5 (…) les narines, friandes de brises tièdes et de senteurs amoureuses (…)Flaubert, Mme Bovary, III, VIII.6 J'ai toujours été friand de confidences; je me flattais d'avoir l'oreille particulièrement bien faite pour les recevoir (…)Gide, Si le grain ne meurt, I, VII.7 (…) vous disiez qu'il fallait s'attendre en France à un grand renouveau lyrique. Les recueils de vers surgissent de partout et jamais le public ne s'est montré plus avide ni plus friand de poésie.Gide, Attendu que…, IV.♦ N. (rare) :7.1 (…) Petite-Pouce et Paradis hurlant à la porte avaient circonvenu un nouveau groupe de friands de la rigolade, et une nouvelle séance commença.R. Queneau, Pierrot mon ami, L. de Poche, p. 13.———II (Choses). Vx.1 Fin et délicat au palais (en parlant d'un aliment). ⇒ Appétissant, délectable, délicieux, exquis. || Mets friand (→ Cuisine, cit. 8). || Morceau friand. → Morceau de roi.8 Il se réjouissait à l'odeur de la viandeMise en menus morceaux, et qu'il croyait friande.La Fontaine, Fables, I, 18.9 Si celui-ci est à table, et qu'il prononce d'un mets qu'il est friand, le maître et les convives, qui en mangeaient sans réflexion, le trouvent friand, et ne s'en peuvent rassasier (…)La Bruyère, les Caractères, V, 13.2 Fig. et fam. (en parlant d'une personne, notamment d'une femme ou d'un élément de sa personne). || Minois friand.10 Ayant trouvé telle de nos RémoisesFriande assez pour la bouche d'un roi.La Fontaine, Contes, « Rémois. »❖DÉR. et COMP. 2. Friand, friandise. Affriander.————————2. friand [fʀijɑ̃] n. m.ÉTYM. Déb. XXe; de 1. friand.❖1 Petit pâté feuilleté garni d'un hachis de viande.0 (…) au sortir du lycée, j'achetais pour mon dîner des friands ou des ramequins (…)S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 105.2 Petit gâteau frais très sucré et fondant, généralement à pâte d'amandes.
Encyclopédie Universelle. 2012.